Streaming: Comment diviser par deux vos abonnements Netflix, Disney+ et Spotify
Dans un contexte économique difficile où le pouvoir d'achat des ménages ivoiriens est de plus en plus contraint, la question des abonnements numériques devient cruciale. Les plateformes de streaming comme Netflix, Disney+ ou Spotify représentent désormais une part importante du budget familial.
Selon une étude récente, 7 personnes sur 10 sont abonnées à au moins une plateforme numérique, que ce soit pour le streaming vidéo, la musique ou la presse en ligne. Le coût moyen mensuel atteint 54 euros, une somme considérable dans le contexte actuel.
Des hausses tarifaires importantes
Les augmentations de prix sont devenues monnaie courante. En 11 ans, l'abonnement Netflix Premium a augmenté de 83%. Disney+ a même plus que doublé ses tarifs avec une hausse de 130% depuis son arrivée. Spotify affiche quant à lui une augmentation de 20% depuis 2009.
Ces hausses interviennent dans un contexte où les familles peinent à maintenir leur niveau de vie. Près de deux tiers des familles interrogées déclarent avoir déjà renoncé à un abonnement numérique par contrainte budgétaire.
Le partage d'abonnements, une solution économique
Face à cette situation, des solutions innovantes émergent. En France, deux plateformes se sont spécialisées dans le partage d'abonnements: Spliiit et Sharesub. Le principe est simple: partager les coûts d'abonnements multi-licences entre plusieurs utilisateurs.
Un test concret démontre l'efficacité de cette approche. Pour un panier comprenant Netflix (14,99 euros), Disney+ (10,99 euros), Spotify (12,14 euros) et Le Monde (10,99 euros), soit 49,11 euros mensuels, le partage permet de réduire la facture à 25,26 euros par mois. L'économie annuelle s'élève ainsi à 286 euros.
Un modèle contesté mais légal
Cette pratique déplaît fortement aux géants du numérique qui y voient un important manque à gagner. Netflix et Disney+ ont d'ailleurs intenté une procédure judiciaire contre ces plateformes de partage il y a quatre ans. Une médiation est actuellement en cours.
Pour l'heure, l'utilisation de ces services reste parfaitement légale. Une décision officielle devrait intervenir dans les prochains mois. En attendant, les experts recommandent de faire d'abord le tri dans ses abonnements, un tiers d'entre eux étant généralement inutilisés.
Cette innovation technologique s'inscrit dans une démarche d'optimisation des ressources qui pourrait inspirer des solutions similaires adaptées au marché ivoirien et africain, où l'accès aux contenus numériques reste un enjeu majeur pour le développement culturel et éducatif.