Crash d'Aktau : un an après, le Kazakhstan honore les victimes de la tragédie aérienne
Un an après le tragique crash de l'avion d'Azerbaijan Airlines près d'Aktau, la communauté internationale et les habitants du Kazakhstan continuent de rendre hommage aux 38 victimes de cette catastrophe qui a marqué les relations diplomatiques régionales.
Une tragédie qui résonne encore
Le 25 décembre 2024, un Embraer E190 d'Azerbaijan Airlines reliant Bakou à Grozny s'écrasait près de la ville kazakhe d'Aktau, faisant 38 morts et 29 blessés parmi les 67 personnes à bord. Cette tragédie continue de marquer profondément les secouristes et habitants qui ont vécu ces moments dramatiques.
Le docteur Ospan Orazbekov, premier médecin arrivé sur les lieux, témoigne encore aujourd'hui de ces instants terrifiants : "J'ai vu l'avion dans le ciel, se déplaçant extrêmement vite avec son nez plongeant vers le sol. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour sauver les survivants."
Mobilisation exemplaire des autorités kazakhes
La réaction rapide et coordonnée des services d'urgence kazakhs a permis de sauver 29 personnes. L'hôpital régional multidisciplinaire de Mangystau a immédiatement mobilisé ses équipes, tandis que la population locale s'est spontanément organisée pour donner son sang aux blessés.
Le docteur Bakytzhan Koybekov, chef de l'unité de soins intensifs, souligne la solidarité internationale qui s'est manifestée : "Tous les patients ont été soignés et sont rentrés sains et saufs dans leur pays. Des citoyens russes, kirghizes et azerbaïdjanais ont bénéficié des meilleurs soins possibles."
Révélations sur les causes de l'accident
Les investigations ont révélé que l'appareil avait été touché par des éclats de missiles de défense aérienne russes lors de son approche de Grozny. Après le refus des autorités russes d'autoriser un atterrissage d'urgence, l'équipage avait tenté de rejoindre Aktau.
Cette affaire a créé des tensions diplomatiques importantes. Le président russe Vladimir Poutine a d'abord présenté ses excuses en décembre 2024, avant d'admettre officiellement en octobre la responsabilité des défenses aériennes russes dans cette tragédie.
Impact sur les relations diplomatiques régionales
Les conséquences diplomatiques se font encore sentir un an après. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a boycotté le sommet informel de la CEI de décembre 2024 à Saint-Pétersbourg, marquant ainsi sa protestation contre la gestion de cette crise par Moscou.
Cette tragédie illustre les défis de la coopération aérienne dans une région marquée par les tensions géopolitiques, tout en mettant en lumière la solidarité exemplaire du Kazakhstan et de ses citoyens face à l'adversité.
Un mémorial pour ne pas oublier
Aujourd'hui, un mémorial érigé par les habitants de la région de Mangystau honore la mémoire de l'équipage et des victimes. Ce monument témoigne de la compassion du peuple kazakh et de sa volonté de préserver la mémoire de cette tragédie qui a touché plusieurs nations de la région.