Maroc : Colloque sur le Sahara et reconnaissance internationale
L'université Ibn Tofail de Kénitra a accueilli jeudi 11 décembre 2025 la clôture d'un colloque national sur la question du Sahara marocain, marquant une étape importante dans l'affirmation de la souveraineté du royaume chérifien sur ses provinces du sud.
Une mobilisation académique autour de l'intégrité territoriale
Organisé à l'occasion du cinquantième anniversaire de la Marche Verte et du soixante-dixième anniversaire de l'indépendance du Maroc, ce colloque intitulé "La question du Sahara marocain : De l'unanimité nationale à la reconnaissance internationale" a réuni une élite d'enseignants-chercheurs et d'experts en relations internationales.
La rencontre s'est déroulée à la Faculté des sciences juridiques et politiques, avec une participation importante d'étudiants et de spécialistes des questions diplomatiques. Cette initiative témoigne du rôle croissant de l'université marocaine dans le soutien à la diplomatie nationale.
La résolution onusienne 2797, un tournant diplomatique
Le doyen de la faculté a souligné que la résolution onusienne 2797 constitue une étape essentielle dans la consolidation de l'initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine. Cette résolution reflète le succès de la diplomatie marocaine sous la direction du roi Mohammed VI, marquant le passage d'une phase défensive à une reconnaissance internationale croissante.
Les travaux ont mis en évidence les changements d'attitude des puissances internationales, notamment la reconnaissance américaine historique de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, qui a redessiné les orientations du débat international.
Soutien africain et régional en progression
Une attention particulière a été accordée aux transformations pragmatiques observées en Afrique, où plusieurs pays africains soutiennent désormais la proposition marocaine comme approche la plus efficace pour la stabilité et le développement régional.
Les positions des pays du Conseil de coopération du Golfe, ainsi que la compréhension avancée manifestée par certains pays d'Amérique latine concernant l'initiative marocaine, ont également été analysées lors des trois sessions du colloque.
L'autonomie comme solution politique durable
La troisième session a approfondi l'initiative d'autonomie en tant que cœur de la solution politique proposée par le Maroc. Les chercheurs ont présenté des approches juridiques et politiques soulignant la dimension développementale de cette initiative et sa capacité à garantir une gestion locale démocratique respectueuse de la souveraineté nationale.
Les discussions ont également abordé la situation humanitaire dans les camps de Tindouf, présentée comme un dossier nécessitant une intervention urgente de la communauté internationale.
Recommandations pour renforcer la diplomatie académique
Le colloque a formulé plusieurs recommandations stratégiques, notamment le renforcement de la présence universitaire dans l'analyse du dossier saharien, l'encouragement de la publication scientifique internationale sur cette question nationale, et la création de mécanismes de recherche permanents.
L'accent a été mis sur l'importance de soutenir la diplomatie parallèle menée par les chercheurs et de mettre en évidence la dimension développementale des provinces du sud dans le discours académique international.
Cette initiative universitaire s'inscrit dans une dynamique plus large de reconnaissance internationale de la légitimité marocaine, témoignant de la maturité du projet de développement du royaume et de l'efficacité de ses outils diplomatiques sous le règne de Mohammed VI.